

REVIEW OF AESTHETICS AND FINE ART
Madhat Kakei
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Madhat Kakei devant un monochrome
De Robert Rauschenberg à Yves Klein, le monochrome a une densité et une résonance qui appartient aux peintres qui possèdent un sens magistralement profond de la perception. Madhat Kakei fait partie de ceux-là. Bien que le monochrome représente une surface uniforme, il contient une énergie immersive qui irradie celui qui s’offre à son écoute visuelle. Madhat Kakei originaire du Kurdistan exprime ses tourments, ses nostalgies et ses espoirs à travers le medium du monochrome. Il ne s’agit pas d’un choix anodin de par la puissance vibratoire que porte le monochrome car il concentre à l’état pur l’aspect métaphysique de la peinture ; Espace de synesthésie parfait, la particularité du monochrome réside dans sa haute capacité de rayonnement et sa réflexion dynamique du matériau.

Madhat Kakei devant un monochrome
Madhat Katei a fui son pays détruit par la guerre et partage désormais sa vie entre Stockholm, Paris et le Japon où il dispose d'un atelier dans chacun de ces trois pays. Dans sa recherche sur la matière sonore de la couleur et sa diffusion esthétique sur le spectateur, il ambitionne de galvaniser le timbre de l'échelle chromatique utilisant le polychrome des émotions plastiques. Le bleu, le jaune, le vert font partie de la terminologie de ses représentations de "l'ethos". Sa conception de la couleur et du relief qu'elle inscrit sur la toile est particulièrement représentative du travail de l'artiste sur la matrice.
Madhat Kakei utilise le carré pour mettre en espace la lumière et la densité du monochrome. Il déploie dans cette surface qui en symbolique matérialise "la terre"des forces matricielles régénérantes.

Madhat Kakei, monochrome
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